Qu’est-ce que c’est: Un paysage brûlant à la surface du soleil
Où est-il: À environ 93 millions de miles (150 millions de kilomètres) de la Terre
Lors de sa sortie : 2 mai 2024
Pourquoi c’est si spécial : Une prairie dorée s’étend jusqu’à l’horizon, avec de la mousse aérienne, des précipitations de grande envergure et des explosions de plasma géantes plus grandes que la Terre elle-même.
C’est juste un autre jour le soleil.
Prise en septembre 2023 par le Solar Orbiter de l’Agence spatiale européenne (ESA), cette vue rapprochée de notre étoile montre la zone de transition chaotique entre la chromosphère et la couronne du Soleil, les deux couches les plus externes de l’atmosphère solaire. Les zones plus lumineuses de l’image (également disponibles sous forme de courte vidéo) représentent des températures de 1,8 million de degrés Fahrenheit (1 million de degrés Celsius), selon l’ESAavec des zones plus fraîches ça a l’air relativement sombre car ils absorbent les radiations.
Ce panorama doré est une galerie miniature de phénomènes solaires extrêmes. Les caractéristiques floues en forme de dentelle dans le coin inférieur gauche de l’image sont des « mousses coronales » – des structures qui se forment à la base de boucles de plasma géantes qui chevauchent les lignes du champ magnétique du Soleil haut dans l’atmosphère du Soleil.
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Près de l’horizon, des structures imposantes appelées spicules dansent et ondulent, atteignant des milliers de kilomètres au-dessus de la surface du soleil. Une zone sombre flottant au centre gauche de la séquence montre pluie coronale – des gouttes denses de plasma qui retournent vers le Soleil après s’être maintenues en hauteur sur les boucles coronales. Et environ 22 secondes après le début de la vidéo, une énorme explosion de plasma – s’étendant plus haut que la Terre – dresse sa tête enflammée.
De telles caractéristiques solaires sont causées par des perturbations dans les lignes enchevêtrées du champ magnétique solaire. Les perturbations magnétiques deviennent plus fréquentes vers le sommet du cycle d’activité de 11 ans du soleil, appelé maximum solaire – une période qui, selon les scientifiques, pourrait se produire actuellement. Dès septembre, l’augmentation de l’activité solaire était évidente.
Le Solar Orbiter a capturé ce tir enflammé à environ 43 millions de kilomètres du soleil, soit environ un tiers de la distance moyenne de la Terre à notre étoile, selon l’ESA. Par coïncidence, la sonde solaire Parker de la NASA, défiant la mort, a plané à moins de 7,2 millions de kilomètres du soleil le même jour, permettant aux deux vaisseaux spatiaux de surveiller ces caractéristiques solaires extrêmes et de mesurer leur rayonnement en même temps.